Robert Gillet, (portrait)

Publié le par Claude Rouleau

 

Ce communicateur  a débuté  dans  le réseau des petites stations périphériques en marge des grands centres.   Il a, entre autres, fait du micro à Ville-Marie, une  localité du Témiscamingue.  Les années 70 arrivent avec leurs grands sabots.  Une nouvelle radio de Québec cherche des individus qui pourraient s’adapter à leur programmation qui se veut « pop » à souhait.  On offre à Robert Gillet la chance de sauter dans l’arène québécoise.  Ce dernier est engagé par CJRP, une antenne du groupe Radio-Mutuel.  Très rapidement notre homme devient l’une des valeurs sûres de la station.  Son style plaît rapidement.  Il va sans dire que notre étoile montante va profiter des opportunités qui lui sont offertes.  Au sein de cette boîte,  il doit se conformer à un style imposé qui lui convient plus ou moins bien.  On va jusqu’à lui demander d’enregistrer une chanson!  Disons qu’il ne fera pas long feu à la défunte station du boulevard Laurier.  On le retrouve « morning man » pendant de nombreuses années à CBV, la radio de Radio-Canada.  Entouré d’une équipe de premier plan, il va chercher l’essentiel des cotes d’écoute de la région.  Non content de cette implication on le retrouve aussi du côté de la télévision.  Il fait les beaux jours de nombreuses émissions d’actualités culturelles qui deviennent  vite  populaires grâce à son charisme.   Comme les choses vont très bien et qu’il est en mesure de vendre son talent à fort prix,  Robert Gillet quitte Radio-Canada pour attaquer le marché privé.  Grâce à son cabotinage, son humour et sa répartie, il réussit  à devenir le roi incontesté des ondes.  Sa carrière est à un sommet.  Il est une référence incontournable pour ce qui est du monde de la radio à Québec.  Il est adulé, admiré, je dirais même idolâtrer…  Malheureusement, suite à un geste  inexplicable , on va le rouler dans la boue comme le dernier des demeurés. 

 

Je n’ai pas l’intention de m’attarder sur ses déboires juridiques ainsi que sur sa culpabilité.  Son procès a déjà eu lieu et un verdict est tombé.   De ce côté il ne doit plus rien à la société.  Par contre, certains de ses concurrents ont orchestré une campagne médiatique d’un goût douteux. Le bût était de l'éliminer définitivement du fait qu'il  disposait encore d’une bonne dose de popularité.  Malgré le fait qu’il était le numéro deux, quelques mois après son premier retour sur les ondes, son patron dut tout de même le remercier.  Un tordage de bras, auprès des commanditaires de son émission, a eu raison de cette première tentative.  Robert Gillet a dû se retirer sans demander son reste. …  Notre personnage a dû cesser d’effectuer ses activités professionnelles.  Suite à cet échec orchestré par ses rivaux, il a intenté une série de recours juridiques contre ceux qui ont empêché ce premier retour.  Les années passent sans pour autant entendre sa voix sur les ondes.  Avec le temps, les actions judiciaires commencent à porter fruit.  Des excuses publiques lui sont faites, des  ententes d’ordres financières sont conclues et  certaines des poursuites sont abandonnées.  Il est enfin prêt à passer à une autre étape.

 

Dans le paysage médiatique  de Québec, la radio touristique  existante n'allait nulle part.  Cette station avait  pour mandat de faire connaître les lieux et les évènements qui font  de ma cité un endroit d’exception.  À partir de capsules parlées, des animateurs avaient pour tâche de nous faire découvrir la cité de Champlain.  Jusqu’à preuve du contraire ce média n’avait nullement la cote.   À partir de cette évaluation, on  a décidé de redéfinir de fond en comble cette boîte pour en faire un média unique et intéressant.  On doit maintenant parler de « Sortir FM ».  On veut en faire une référence obligée pour celui ou celle qui veut se faire une idée sur un spectacle, un événement, un lieu ou une activité se déroulant à Québec.  Pour ce faire, on a monté de toute pièces une  grille horaire avec des émissions à caractère thématique.  Pour amorcer la journée et faire office de locomotive, on offre à l’auditoire   d'entendre nul autre que Robert Gillet entouré d’une équipe triée sur le volet.   Jusqu’à preuve du contraire ce second retour se passe plutôt bien.  En écoutant son émission, il nous est possible d’apprendre une foule de choses sur la région.  Nous avons enfin  la possibilité de regarder l’actualité québécoise d’un autre œil et j’en suis fort heureux. 

 


 

 

Publié dans Radio

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