Black Swan, le film...

Publié le 8 janvier 2011 par Claude Rouleau

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Le monde de la danse est une source d'inspiration pour de nombreux cinéastes. L'une des dernières productions, qui pose un regard sur cet univers, réussit d'une manière magistrale à nous émouvoir à plein. Il s'agit de "Black Swan".

Un film déroutant

Une danseuse étoile, qui bosse sur les planches depuis plusieurs années, voit ses efforts aboutir. Le chorégraphe de la troupe lui offre d'interpréter le rôle principal du "Lac des cygnes", un classique du genre. Il va sans dire qu'elle accepte de relever ce défi. Par contre ,il y a un important bémol. Cette performance comporte deux volets. En plus de devoir jouer le cygne blanc, elle doit aussi prendre la peau du cygne noir. C'est une autre paire de manches... Je ne voudrais pas oublier les rivalités entre les danseuses, la manipulation du chorégraphe, le rejet de l'ancienne ballerine étoile et le souci de la perfection à tout prix.

Au fur et à mesure que l'histoire se déroule, l'on pénètre dans l'univers de cette artiste du mouvement. La psychose s'installe petit à petit. L'imaginaire finit par rejoindre la réalité. Le spectateur finit par confondre le vrai du faux. Malgré les pistes qu'on nous offre, la fin est tout simplement surprenante....

Un superbe jeu de caméra

J'ai rarement vu un film où la caméra colle littéralement aux personnages à ce point. Les plans rapprochés sont la norme. Le travelling est omniprésent. On tourne littéralement avec la ballerine. J'ai eu presque l'impression de danser avec elle. Les cadreurs ont travaillé dur pour obtenir ce résultat. Du côté des acteurs, ça n'a du être facile d'avoir l'équipe de tournage évoluer à moins d'un mètre. Grâce à cette suite d'images, il nous est possible de partager l'intimité de notre héroïne jusqu'à l'indécence. Du très grand cinéma!

La marque d'un grand film

Certains spécialistes comparent ce film à "Répulsion". Pour ma part, même si le délire intérieur de l'héroïne peut ressembler à ce classique du cinéma, j'émets quelques réserves. Ces deux oeuvres ont leur identité propre. Leur filmographie est aussi fort différente. J'y sens une inspiration, sans plus.

Pour avoir montré un regard réaliste du monde la danse classique, pour le jeu extraordinaire de l'héroïne, sans oublier une filmographie exceptionnelle, j'ai presque envie de donner une note parfaite. Je suis certain que cette oeuvre va faire date en plus de ramasser de nombreux Oscars.

Fiche technique